Les cours d’eau du bassin Seine-Normandie

Le bassin Seine-Normandie est parcouru par 55 000 kilomètres de cours d’eau dont la majeure partie converge vers le fleuve Seine. Le réseau hydrographique comprend aussi les fleuves côtiers normands.

Sommaire de l’article :

  1. Bassin de la Seine
  2. Cours d’eau côtiers normands
  3. Hydroécorégions : base de la typologie des masses d’eau rivière et plan d’eau
Reseau hydrographique du bassin Seine-Normandie (AESN-DRIEE, 2013)

Bassin de la Seine

La Seine est une rivière de plaine, de régime pluvial océanique. Le cours de la Seine a une orientation générale du Sud-Est au Nord-Est. Celui-ci prend sa source à Source-Seine en Côte d’Or sur le plateau de Langres à 450 mètres et se jette 774 kilomètres plus loin dans la Manche entre Le Havre et Honfleur.

Le bassin versant de la Seine de 78 000 Km2 représente 82,5% du bassin Seine-Normandie. Il est couvert à 75 % de terrains perméables (craie   et calcaires) dans lesquels les coefficients d’infiltration sont élevés. Ces terrains constituent des zones de stockage et restituent les eaux progressivement ; ils soutiennent ainsi l’étiage des rivières.

Le débit   moyen interannuel de la Seine à Paris est de 310 m3/s. Il atteint 481 m3/s à l’entrée de l’estuaire, soit 6.1 l/s/km2. La Marne  , l’Yonne et l’Oise apportent en moyenne 100 m3/s. Cependant les fluctuations entre l’année sèche et l’année humide connues en 75 ans, peuvent être importantes : le rapport de débit   peut aller jusqu’à 5. Ces écarts sont dus aux variations annuelles et saisonnières des précipitations   et aux apports d’eau souterraine liés au niveau des nappes.

Les petits cours d’eau représentent 80 % du linéaire mais ne correspondent qu’à 6 % du volume total d’eau écoulé dans le réseau hydrographique.

De manière générale, l’écoulement des cours d’eau est fortement perturbé par l’aménagement des lits des rivières, l’imperméabilisation des sols urbains, les prises d’eau et les restitutions et par les barrages situés en tête de bassin : lacs-réservoirs Seine, Aube, Marne   et de Pannecière (sur l’Yonne). Ces lacs-réservoirs sont gérés l’EPTB Seine Grands Lacs.

Cours d’eau côtiers normands

Le littoral normand s’étend sur 640 kilomètres, de la baie du Mont-Saint-Michel (fleuve Couesnon)jusqu’à la ville de Tréport (fleuve Bresle). Le débit   moyen interannuel des principaux cours d’eau du littoral normand s’échelonne de quelques m3/s à 24 m3/s pour l’Orne, apportant un débit   total de 100 m3/s au littoral (hors estuaire de la Seine).

Les cours d’eau du massif armoricain sont relativement sensibles aux épisodes de sécheresse et aux crues par débordement de rivière. Ils présentent des pentes importantes, une infiltration faible et sont peu alimentés par les nappes. Au contraire, les fleuves hauts-normands s’écoulant sur des terrains crayeux très perméables, sont fortement soutenus par les eaux souterraines (nappe de la Craie  ) et ne montrent pas de fortes variations saisonnières de débit  .

Hydroécorégions : base de la typologie des masses d’eau rivière et plan d’eau

Au sens de la directive cadre sur l’eau, une masse d’eau rivière se définit comme une portion significative de cours d’eau, continue du point de vue hydrographique et homogène du point de vue de ses caractéristiques naturelles et des pressions anthropiques qu’elle subit. Une masse d’eau est définie dès lors que son bassin versant est supérieur à 10 km2.

37 types de masses d’eau rivières ont été identifiés sur la base de l’appartenance à une hydroécorégion et la taille du cours d’eau.

Le terme « hydroécorégion » se réfère aux zones géographiques homogènes du point de vue de la géologie, du relief et du climat. Ces trois grands facteurs physiques déterminent fortement le fonctionnement des écosystèmes fluviaux. Cette régionalisation permet d’évaluer la qualité biologique des cours d’eau par rapport aux stations de référence (non influencées par l’activité humaine) caractéristiques de chaque hydroécorégion.

Hydroécorégions de niveau 1 (Aquascop-AESN-DRIEE, 2009)


Hydroécorégions de niveau 2 (AESN-DRIEE-IGN, 2004)

Le référentiel des masses d’eau superficielle du bassin de la Seine et des cours d’eau côtiers normands a identifié 1651 masses d’eau rivière, dont 23 correspondent à des canaux artificiels.

La DCE définit une autre catégorie de masse d’eau de surface   : les plans d’eau. La typologie retenue distingue les plans d’eau naturels de ceux d’origine anthropique. Parmi les 31 types de plans d’eau identifiés au niveau national, on en retrouve 6 sur le bassin dont 5 d’origine anthropique (gravières, étangs, barrages-réservoirs) et 1 type d’origine naturelle (La Grand’Mare, tourbière du Parc Naturel Régional des boucles de la Seine normande). 47 masses d’eau « plans d’eau » de plus de 50 ha sont recensées sur le bassin.

Pour aller plus loin :

Les hydroécoérégions sont accessibles sur le site internet data.gouv.fr :

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