Hauts-de-France (ex-Picardie)

Le territoire de Picardie des Hauts-de-France apparaît comme le prolongement septentrional du Bassin Parisien, à cheval sur les bassins Artois-Picardie au nord et Seine-Normandie au sud. Le territoire picard montre une grande diversité géologique, du Primaire au Quaternaire, constituée de deux grandes entités : l’auréole du Crétacé supérieur où le faciès de la craie   est largement développé au nord et à l’ouest et les terrains tertiaires (sables, calcaires et argiles) au sud-est.

Liste des articles concernant le territoire de Picardie des Hauts-de-France : voir le plan hiérarchique des Hauts-de-France (ex-Picardie).

Présentation

Une population peu urbaine

Peuplée de 1,9 million d’habitants en 2011, soit 3% de la population nationale, et couvrant une superficie de 19 400 km2, la Picardie se caractérise par la présence de nombreuses communes de taille moyenne ou petite, réparties de façon homogène sur le territoire. La population se concentre dans ces petites communes et seuls 29% des habitants vivent dans des communes de 10 000 habitants et plus contre 48,7% en France métropolitaine. Hormis Amiens, seules cinq agglomérations dépassent les 50 000 habitants : Beauvais, Creil, Compiègne, Soissons et Saint-Quentin.
La Picardie est située entre deux grands territoires urbains : l’Île-de-France et le Nord Pas-de-Calais. Ainsi, le sud de l’Oise, partie plus urbanisée et développée, subit l’influence directe de la région parisienne et de l’aéroport Roissy-Charles de Gaulle.

Une tradition agricole et industrielle

Les terres cultivées correspondent à 60% des sols du territoire, soit près de deux fois plus que la moyenne nationale (34%). L’exploitation des terres se fait au détriment des sols boisés et des surfaces toujours en herbe.
L’agriculture, caractérisée par des exploitations de grande taille à rendements élevés, est l’une des plus productives de France. Le blé reste la première culture picarde et couvre environ 40% de la surface agricole utile  . La Picardie est le premier territoire de la betterave de France et contribue au tiers de la production nationale. La pomme de terre, autre culture traditionnelle, fournit un quart de la production nationale tandis que les protéagineux, notamment les pois, y contribuent à hauteur de 20% environ.
La Picardie est le siège d’une industrie traditionnelle. Les principales filières sont la chimie, la plasturgie, la métallurgie, la transformation des métaux, la mécanique et l’agro-alimentaire, avec une présence significative de l’aéronautique et, dans l’Oise, de la filière automobile.

Climat : Un climat océanique plus ou moins nuancé

La Picardie connaît un climat tempéré océanique à influences continentales plus ou moins sensibles. La température moyenne s’élève à environ 10°C et les précipitations   moyennes sont assez abondantes. Elles s’échelonnent de 625 mm sur le Plateau Picard et dans la vallée de l’Oise (Compiègne) à 900 mm dans la vallée de la Bresle et jusqu’à 1000 mm dans la vallée de l’Authie (Artois-Picardie) et dans les Ardennes.
Dans l’ouest de la Picardie, les vents marins apportent des masses d’air humide et frais de l’Atlantique nord, réchauffées toutefois par les eaux tièdes de la dérive nord-atlantique. Ces masses d’air amènent des précipitations   assez élevées toute l’année et limitent les variations diurnes et saisonnières des températures.
Sur la moitié est du territoire, une légère influence continentale se fait ressentir et l’amplitude thermique est un peu plus marquée. Le climat est dit océanique altéré.

Relief : Un territoire peu accidenté

La Picardie est un territoire au relief doux et peu accidenté. Le point culminant se situe à Watigny (295,5 m) dans le massif ardennais. Le point le plus bas se trouve à 26 m d’altitude sur l’Oise à Boran dans le bassin Seine-Normandie et atteint le niveau de la mer sur le littoral dans le bassin Artois-Picardie.
La Picardie apparaît géographiquement comme une zone de transition entre les terrains vallonnés d’Ile-de-France et les grands plateaux crayeux. Sa morphologie est représentée par un vaste bassin crayeux au nord et par de grands plateaux calcaires entaillés de vallons au sud. Ces plaines agricoles sont ponctuées de « buttes témoins » boisées. Les grandes vallées notamment de la Somme, de l’Oise, et l’Aisne, du Thérain et de la Marne   structurent le relief. Enfin, les contextes géologiques particuliers du Pays de Bray et du massif des Ardennes donnent naissance à un paysage bocager typique, au relief ondulé et au couvert végétal varié.

Hydrographie : Un territoire entre 2 bassins hydrographiques

La Picardie se retrouve à cheval sur 2 bassins hydrographiques. Le bassin Seine-Normandie est représenté en majeure partie par le sous-bassin de l’Oise mais également par ceux de la Bresle, de la Marne   et de l’Ourcq. Il englobe le département de l’Oise à l’exception de l’extrême nord, la vallée de la Bresle ainsi que le nord-ouest du département de l’Aisne. Le bassin Artois-Picardie est composé principalement du bassin versant de la Somme, entre le département de la Somme et le nord-ouest du département de l’Aisne, ainsi que des bassins de la Sambre et de l’Authie.
Les cours d’eau du territoire se caractérisent par la faible pente de leurs lits. En plaine, les rivières sont sinueuses, avec de nombreux méandres, le dédoublement du lit en plusieurs bras, la formation d’étangs ainsi que de zones marécageuses. Sur sa partie amont et jusqu’à Janville, au niveau de la confluence avec l’Aisne, l’Oise est doublé d’un canal navigable. En 2026, celui-ci devrait être étendu par le canal Seine-Nord Europe, afin de permettre la liaison pour les convois de grand gabarit entre Seine-Escaut et l’Europe du Nord.

Géologie : Le prolongement septentrional du Bassin Parisien

La Picardie apparaît comme le prolongement nord du Bassin Parisien. Le bombement de l’Artois, en limite nord de la Picardie, déterminent la frontière entre le Bassin Parisien et le Bassin de Flandre.
La Picardie montre une grande diversité géologique constituée de deux grandes entités distinctes :

  • l’auréole de la craie   du Crétacé supérieur où le faciès de la craie   est largement développé au nord et à l’ouest ;
  • les terrains sédimentaires du Tertiaire (sables, calcaires et argiles), déposés sur la craie  , au sud-est.
    Des terrains plus anciens affleurent dans les Ardennes à l’extrême nord-est de l’Aisne et dans le Pays de Bray. Les sols sont alors constitués de sables, argiles et calcaires ainsi que, dans les Ardennes, de schistes, quartzites et grès   du socle primaire.
    Les formations récentes (Quaternaire) ont recouvert les terrains plus anciens. Les principales vallées sont comblées par des alluvions  , pouvant atteindre 5 à 15 m de puissance. Sur les plateaux et dans le fond des vallées sèches le recouvrement de limons peut atteindre plusieurs mètres d’épaisseur.

Hydrogéologie

Dans la Picardie, les eaux souterraines représentent une part importante des ressources en eau. La quasi-totalité des adductions d’eau potable et un grand nombre de captages d’eau industriel ou agricole se font dans les nappes.

La géologie détermine deux domaines hydrogéologiques principaux :

  • la nappe de la craie   ;
    La nappe de la craie   est le réservoir le plus important de la Picardie et représente, à l’état libre, la moitié du territoire. Les eaux souterraines s’écoulent depuis les plateaux vers les vallées et la mer. Les ressources sont abondantes et les forages offrent généralement de bons débits, à condition d’implanter les ouvrages en milieu fissuré favorable, dans les vallées sèches ou humides.
  • les nappes supperposées du Tertiaire.
    Les nappes du Tertiaire forment un aquifère   multicouche, alternant entre sables et calcaires séparés par des écrans argileux plus ou moins perméables Ces nappes possèdent une perméabilité faible ou moyenne, d’où une réserve moins conséquente.

Sous les formations crayeuses, s’étagent plusieurs nappes profondes. Ces aquifères multicouches sont surtout connus à l’affleurement, dans le Pays de Bray et le massif des Ardennes, car leur nappe acquiert un régime libre et est exploitée par puits   ou captages de sources.
Les nappes des sables verts de l’Albien et des sables du Néocomien s’enfoncent jusqu‘à 700 et 800 m de profondeur au sud de l’Aisne. Depuis 2001, les nappes captives de l’Albien-Néocomien sont définies comme étant une ressource stratégique pour assurer la fonction de ressource AEP de secours ultime et sont classées en Zone de Répartition des Eaux   (ZRE).
La nappe du Dogger (Bajo-Bathonien) correspond à un aquifère   multicouche calcaire  . Des forages géothermiques ont exploité cette nappe à Creil (1600 m - 57°C) et à Beauvais (1200 m - 47°C) entre 1976 et 1987, pour le chauffage collectif de logements.

Principaux aquifères de la Picardie (BRGM)

Pour plus d’information sur la Picardie : télécharger la synthèse détaillée de Picardie, qui contient également la bibliographie générale sur la Picardie

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