L’industrie dans le bassin Seine-Normandie

Illustration : Usine sidérurgique, une industrie émettrice de CO2 (Pays-Bas, 2007). Copyright : © ErikdeGraaf - Fotolia

L’industrie dans le bassin Seine-Normandie (Données de l’Etat des Lieux 2013)

L’industrie représente 194 000 établissements en 2010 (soit un quart des établissements industriels français), 1,2 million d’emplois, et génère 313 milliards d’euros de chiffre d’affaires. Les industries de plus de 20 salariés ne représentent que 5% des établissements mais 77% des effectifs.

L’industrie du bassin Seine-Normandie est caractérisée par des activités situées en aval de la production : l’assemblage d’équipements mécaniques et électriques et la chimie de spécialités sont des secteurs forts, tant en terme d’effectifs que de création de richesse. Le BTP, les activités liées à la santé, les industries agro-alimentaires et l’énergie restent bien ancrés sur le bassin, tandis que les entreprises de gestion de l’eau et des déchets les rattrapent progressivement. Près d’un tiers des établissements d’industrie électronique français et près de la moitié des raffineries pétrolières françaises sont localisés sur le bassin. Les établissements de fabrication de sucre, bien que petits employeurs du bassin, représentent près de la moitié du secteur français, premier producteur mondial de sucre de betterave. Le secteur automobile du bassin, malgré la diminution des effectifs constatée (-18% sur 2003-2010), reste un acteur de poids en France, puisqu’il emploie près d’un tiers des effectifs du secteur de l’automobile national.

Les activités industrielles mobilisent de grandes quantités d’eau pour satisfaire leurs besoins de processus en amont et en aval de production. La grande majorité des volumes (90 %) est prélevée directement dans le milieu (eau de surface   et eau souterraine), les 10 % restant sont achetés au réseau. La majorité des prélèvements (90 %) se font dans les eaux de surface. Le refroidissement est l’usage majoritaire (70 % des volumes totaux prélevés par l’industrie).Viennent ensuite quatre secteurs dont les volumes d’eau consommés dépassent en moyenne 40 millions de m3 par an : le raffinage de pétrole, la chimie de base, le papier-carton et la chimie de spécialités.

Cas des Installations Classées pour la Protection de l’Environnement (ICPE)

Parmi les installations industrielles et agricoles, certaines sont soumises à la réglementation des installations classées (loi du 19 juillet 1976) : il s’agit des « exploitations susceptibles de créer des risques ou de provoquer des pollutions ou nuisances, notamment pour la sécurité et la santé des riverains ».

Le site internet Géorisques contient une rubrique dédiée et permet d’accéder à la base de données nationales des ICPE.
Le site internet AIDA permet de consulter les informations thématiques sur les installations classées.

Les types d’installations soumises à cette réglementation sont répertoriés dans la nomenclature des ICPE selon deux critères : l’utilisation de certaines substances (explosives, inflammables, toxiques, dangereuses pour l’environnement, …) et le type d’activités de ces exploitations (métallurgie, raffinerie, traitement de déchets, …). Trois régimes d’ICPE sont définies, en fonction de l’importance des risques ou des inconvénients qui peuvent être engendrés : l’autorisation (pour les exploitations présentant les risques ou pollutions les plus importants), l’enregistrement (autorisation simplifiée), et la déclaration (exploitations les moins polluantes et les moins dangereuses).

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