Connaissance patrimoniale : réseaux préexistants

À la suite d’un rapport du Conseil Général des Mines en 1996, le Ministère chargé de l’Environnement confie aux agences de l’eau la maîtrise d’ouvrage d’un réseau de connaissance patrimoniale de la qualité des eaux souterraines. Un cahier des charges commun de mise en œuvre est élaboré au niveau national, permettant une homogénéisation de la gestion des réseaux qualité des six bassins hydrographiques français, tant dans le choix des points de surveillance que dans les paramètres et la fréquence des contrôles.

Ainsi le Réseau de suivi de la qualité des Eaux Souterraines sur le bassin Seine-Normandie (RES) a été construit et mis en œuvre par l’Agence de l’Eau Seine Normandie avec l’appui des services déconcentrés du Ministère chargé de la Santé, pour la connaissance des ouvrages, des contextes hydrogéologiques et des exploitants. Ce réseau visait à améliorer la connaissance générale de la qualité de la ressource en eau souterraine, en eau brute (non traitée). Sa vocation est différente et complémentaire d’autres suivis qualitatifs tels que ceux du contrôle sanitaire des eaux destinées à l’alimentation en eau potable (ARS) ou encore le suivi réglementaire des nitrates relatif aux zones vulnérables (DREAL ou DRIEE-IF).

Le RES   s’est développé au cours du temps. Jusqu’en 1999, ce réseau était seulement constitué de captages destinés à l’alimentation en eau potable. En 2000 et 2001, le RES   s’est diversifié afin d’être plus représentatif de l’état patrimonial de la ressource en eaux souterraines sur le bassin. Des captages industriels ou dont l’exploitation est abandonnée pour cause de pollution chronique et des sources ont été intégrés. En 2006, le RES   recense 412 points, dont 6 issus de la reprise du réseau de suivi des produits phytosanitaires en Bourgogne préalablement gérés par la DREAL, 377 ouvrages AEP, 22 ouvrages abandonnés, 9 sources non captées et 4 ouvrages à usage industriel. 317 de ces ouvrages étaient en environnement rural ou agricole, 59 en environnement urbain, 26 en environnement sub-naturel et 7 en environnement industriel (l’environnement étant non précisé pour 2 captages).

Les paramètres mesurés correspondent au minimum à ceux définis dans le protocole d’accord national établi depuis juillet 1999 entre les Agences de l’Eau et le Ministère chargé de l’Environnement (paramètres de physico-chimie in situ, éléments majeurs, matières organiques et oxydables, matières en suspension, paramètres de minéralisation et de salinité, composés azotés, micropolluants minéraux et organiques). La majorité des analyses concerne les micropolluants organiques (de l’ordre de 60 %). Les nitrates et les pesticides sont mesurés à raison de deux campagnes minimum par an, en période de hautes eaux (avril-mai) et en période de basses eaux (septembre-octobre), excepté sur les points de surveillance de l’Albien-Néocomien captif correspondant à une ressource naturellement bien protégée (suivi une fois par an).

Sous impulsion de la directive européenne sur l’eau de 2000 (DCE), le RES   a évolué vers un nouveau réseau de suivi patrimonial mis en place depuis 2007 : le Réseau de Contrôle de Surveillance (RCS).

D’autres réseaux de connaissance patrimoniale peuvent être mis en place à différentes échelles : département, SAGE, aquifère  … Sur le bassin Seine Normandie, c’est le cas par exemple pour :

  • l’association AQUI’Brie qui a développé son réseau QUALICHAMP sur la nappe des calcaires de Champigny portant sur une partie du département de Seine-et-Marne   ;
  • le conseil général de l’Aisne qui a développé un réseau complémentaire à celui du bassin pour le suivi de la qualité des eaux souterraines de son département.

Pour en savoir plus sur les réseaux de surveillance :

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