Station de Traitement des Eaux Usées (STEU)

91 % des habitants sont raccordés à l’assainissement collectif

La répartition par type d’assainissement des eaux usées domestiques sur le bassin est le suivant :

Le parc des stations d’épuration représente 2 650 unités pour une capacité nominale totale de traitement de 25,7 millions d’habitants dont 12,9 millions pour les 5 stations d’épuration de l’agglomération parisienne (voir le Portail d’information sur l’assainissement communal).
Les services d’assainissement collectif sont majoritairement regroupés en intercommunalités (70% des communes) et la moitié des services est gérée en régie (soit 68% de la population), l’autre moitié en délégation.

Le traitement des eaux usées

Les polluants contenus dans les eaux usées sont d’origine organique ou minérale. Leur traitement nécessite la mise en œuvre de procédés physiques (décantation) et biologiques (élimination du carbone, de l’azote et du phosphore).

Les principales étapes d’une station d’épuration biologique (AESN)

Pollutions du milieu issues des stations de traitement des eaux usées (Etat des Lieux 2013)

Pollution par le carbone organique

Les rejets de matière organique dans le milieu naturel ont majoritairement pour origine les eaux non traitées provenant des réseaux d’assainissement des collectivités (mélange d’eaux domestiques, industrielles et pluviales). Ils représentent : plus de 70% les apports totaux de la DBO5 et plus de 60% de la DCO.

Pollution par les composés azotés

  • Azote réduit (ammonium et azote organique) : les rejets des collectivités (particulièrement les eaux domestiques) son prépondérants (65% du total). On peut noter qu’ils ont diminué de plus des 2/3 (de 53 à 17 KT/an) par rapport à l’état des lieux de 2004, grâce à la quasi-généralisation de la nitrification des effluents par les stations d’épuration. L’efficacité globale des stations est passée de 48 à 88% sur ce paramètre. La mise en place de la nitrification sur la station d’épuration Seine-aval du SIAAP (depuis 2007) a été décisive pour l’amélioration de la qualité de la Seine et de son estuaire (ammonium mais aussi oxygène dissous).
  • Azote oxydé (nitrates) : les rejets agricoles représentent 90% du total du fait principalement du lessivage des sols sur lesquels sont épandus des engrais minéraux de synthèse.

Pollution par le phosphore

Les collectivités représentent, principalement du fait des eaux usées domestiques, environ 55% des rejets en phosphore total (4,4 KT/an sur 8 KT/an). Ces rejets diminuent, du fait de l’abandon progressif des phosphates dans les détergents, et de la mise en place de traitements de déphosphatation sur toutes les stations d’épuration de plus de 10 000 EH.

Pollution par les matières en suspension

Les apports de matières en suspension (MES) dans les masses d’eau sont très majoritairement dus à l’érosion hydrique des sols agricoles. La part des réseaux d’assainissement urbain est de 20%, due essentiellement aux rejets par temps de pluie.

Pollution par les micropolluants

Estimation des rejets des stations d’épurations, par temps sec
Cette estimation concerne les rejets ponctuels d’agglomérations à l’exutoire des dispositifs de traitement des eaux usées. L’estimation repose principalement sur un fonctionnement des ouvrages par temps sec. Les principales familles quantifiées dans ces rejets sont :

  • les métaux (zinc, cuivre, chrome, nickel, arsenic et plomb) avec des flux absolus importants ; il est important de noter que les flux de rejets des métaux dangereux prioritaires (mercure et cadmium) devant être supprimés d’ici 2021 apparaissent comme non négligeables ; ces derniers sont principalement retrouvés dans les stations de plus de 100 000 eH. Il est ainsi important de prendre en compte l’incertitude des données d’analyse qui peuvent se chiffrer à plusieurs pourcents : une incertitude sur les concentrations mesurées (souvent de l’ordre du microgramme par litre) peut ainsi avoir une répercussion importante sur les flux estimés (compte tenu des débits de rejets très importants de ces stations) ;
  • les phtalates (ex. DEHP), largement quantifiés ;
  • les pesticides (diuron, 2.4D) ;
  • les HAP pyrolytiques (benzo(g,h,i)pérylène) et pétrogéniques (anthracène) et le fluoranthène ;
  • les composés organiques halogénés volatils (tétrachloroéthylène ou perchloréthylène et dichlorométhane).
    Il est important de noter toutefois que les stations de traitement des eaux usées sont intégratrices d’une somme de contributions diverses (activités domestiques, industries raccordées, activités économiques autres …)

Estimation des rejets urbains par temps de pluie
A l’échelle du bassin, il est assez difficile de faire une estimation précise de ce type d’émissions. Les principales familles quantifiées dans ces rejets sont :

  • les métaux (zinc, cuivre, plomb). A noter que les rejets de mercure et cadmium n’ont à ce stade pas fait l’objet d’une estimation. Les flux estimés des principaux métaux cités sont élevés et particulièrement en région parisienne ;
  • les HAP pyrolytiques provenant de combustion incomplète de la matière organique (chauffage), des transports …
  • les alkylphénols (principalement les nonylphénols) ;
  • les phtalates (DEHP) ;.
  • certains pesticides comme le diuron

Pour en savoir plus

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Eaux usées