Inondations à Valence en Espagne, sécheresses chroniques dans les Pyrénées orientales, l’année 2024 n’a pas été épargnée par les événements extrêmes. Le cycle de l’eau est aujourd’hui durablement affecté par le changement climatique, et des conflits d’usage émergent dans les territoires. Afin d’anticiper de futures tensions, la Première ministre d’alors, Elisabeth Borne, a missionné France Stratégie en septembre 2023, pour construire une prospective de la demande en eau en 2050 en France hexagonale et Corse.
Quelles pourraient être les demandes en eau pour les activités humaines en 2050 ? Quels choix de société auront des effets déterminants sur ces demandes ? Ces dernières seront-elles en adéquation avec la ressource disponible dans les territoires ? A quelles périodes de l’année, des tensions pourraient-elles apparaître ?
Quelle pourrait être la demande en eau pour les activités humaines en 2050 ? Quels choix de société auront des effets déterminants sur cette demande ? Cette dernière sera-t-elle en adéquation avec les ressources disponibles dans les territoires ? A quelles périodes de l’année des tensions pourraient apparaître ?
Dans ce travail de prospective, France Stratégie a évalué la demande en eau, à travers une estimation des prélèvements et des consommations associées, en 2050, en fonction de différents choix de société en matière de production énergétique, industrielle ou encore agricole. Sans inflexion des politiques publiques, les consommations en période estivale pourraient plus que doubler entre 2020 et 2050, dans la moitié du territoire. Ceci pourrait conduire à l’intensification des conflits d’usage.
Les principaux enseignements de ces travaux seront présentés lors de cette conférence. Ils seront ensuite discutés au cours de deux tables rondes. La première portera sur les perspectives d’évolution des usages de l’eau et la deuxième sur les conflits d’usage territoriaux.