En mars 2025, la tendance des nappes du bassin Seine-Normandie est hétérogène. L’atténuation de la recharge hivernale observée dans plusieurs secteurs en février se confirme. Les niveaux sont satisfaisants à l’échelle du bassin, et la quasi-totalité des indicateurs globaux est supérieure à la moyenne historique.
Évolution des tendances :
La majorité des nappes présentent une tendance stable ou à la hausse, traduisant la poursuite de la recharge hivernale. Trois nappes sont en hausse (Beauce, Lutétien-Yprésien, et Craie normande et picarde), deux sont stables (Craie de Bourgogne et du Gâtinais, et Jurassique de la Côte-des-Bar), tandis que trois présentent une tendance à la baisse (formations tertiaires de la Brie au Tardenois, Craie champenoise, et calcaires du Jurassique du Bessin).
Cette situation contrastée s’observe sur l’ensemble des piézomètres du bassin : 43 % des niveaux des ouvrages sont en hausse, 20 % sont stables et 37 % sont en baisse , des résultats montrant une inversion claire depuis février 2025.
Niveau des nappes :
Les niveaux des nappes sont dans l’ensemble supérieurs à la moyenne, à l’exception de la nappe des calcaires du Jurassique de la Côte-des-Bar. Depuis mars 2024, aucun piézomètre du bassin ne présente de niveaux très bas. En mars, un piézomètre retrouve des niveaux bas, à Fresville, dans la Manche : c’est le seul à l’échelle du bassin.
À ce jour, neuf piézomètres du bassin possèdent un indicateur local de niveau de nappe inférieur à la moyenne (modérément bas à bas), soit en progression par rapport à janvier. Il convient de noter que :
- quelques piézomètres avec des niveaux inférieurs à la moyenne sont localisés dans la partie nord du département de la Manche et en tête de bassin (Haute-Marne , Aube, etc.) ;
- les nappes du centre et de l’ouest du bassin concentrent majoritairement les ouvrages avec des niveaux très au-dessus de la moyenne.
Dans les secteurs où les nappes affichent des niveaux hauts à très hauts et où la tendance reste à la hausse, un risque de remontée de nappe peut exister. En effet, pour les nappes inertielles, notamment au centre du bassin, le pic habituel de recharge ne devrait être atteint que dans quelques mois.
