Définition des objets bancarisés

Cette rubrique a pour objectif d’aider à comprendre la terminologie utilisée dans la base de données « drainage agricole »

La base de données utilise une terminologie qui lui est propre, pour plusieurs raisons :

  • pour éviter les termes avec une signification réglementaire, ou ayant une signification différente selon le contexte (par exemple parcelle ou assainissement),
  • pour caractériser les objets constitutifs de la base de données : le système drainant a été découpé de sorte à pouvoir représenter le parcours de l’eau. Cela a conduit à définir des objets spécifiques.

La base de données drainage est constituée d’objets représentant les principaux éléments des systèmes drainants, ainsi que les maîtres d’ouvrages et les références bibliographiques :

Tableau des objets bancarisés dans la « BD drainage agricole »

Zone et unité drainée

Les plans de drainage agricole représentent des « zones drainées ». Ces surfaces ne correspondent pas forcément à une parcelle cadastrale. En fonction de la pente du terrain, une « zone drainée » peut avoir un ou plusieurs points de rejet (vers les réseaux de collectes, bétoires, etc…) ; ces points sont appelés « unités de connexion » dans la base de données. Par conséquent, pour suivre le trajet des eaux drainées, il est nécessaire, dans la mesure du possible, de redécouper chaque zone drainée en « unités drainées » de sorte que chaque unité drainée ait une seule connexion ("unité de connexion ») vers le réseau de drainage aval.

Les deux illustrations ci-dessous présentent un exemple de découpage de zones drainées en unités drainées :

Zones drainées

Zones drainées redécoupées en unités drainées

Le découpage d’une zone drainée en unités drainées est indispensable dans certains cas (zone drainée B) car les deux unités drainées B1 et B2 se rejettent dans deux exutoires différents. Le parcours de l’eau de ces deux unités drainées est donc différents.
Ce découpage permet (1) de mieux définir les sens d’écoulements et (2) de déterminer le plus précisément possible la somme des surfaces drainées connectées à un exutoire. Toutefois lorsque les plans projets ou de récolement ont disparu, la position des fils de drain n’est pas connue, et le découpage des zones drainées en unité drainées n’est alors pas possible.

Définitions

Zone drainée : surface, représentée par un ou plusieurs polygones, dans laquelle sont installés un ou plusieurs systèmes drainant ayant une ou plusieurs unités de connexion. Une zone drainée correspond à un ensemble d’unités drainées relativement contiguës (pouvant être séparées par des chemins par exemple) réalisées lors d’une même phase de travaux et mentionnées sur le même plan de projet ou de récolement.

Unité drainée : dans le cas général, une unité drainée est une surface, représentée par un seul polygone, dans laquelle est installé un seul système drainant ayant une seule sortie. Toutefois dans le cas où les plans ne sont plus disponibles (position des fils de drains non connus), la zone drainée ne peut donc pas être décomposée en unités drainées. Dans ce cas l’unité drainée est équivalente à la zone drainée et peut alors comporter plusieurs système drainant et plusieurs unités de connexions (sorties).

Unité de connexion  : une unité de connexion est matérialisée par un point représentant le point de sortie de l’eau issue d’une unité drainée vers un autre objet (tronçon de réseau, ouvrage annexe, exutoire, ou même une autre unité drainée). Ce point peut être situé sur le pourtour de l’unité drainée ou à proximité, mais aussi à l’intérieur de l’unité drainée (cas d’une bétoire recevant les eaux de drainage à l’intérieur de la parcelle).

Unité de connexion (il s’agit ici d’une bouche de décharge) en sortie d’une unité drainée vers le réseau de collecte public

Réseau et tronçon de réseau de collecte

Un « réseau » de collecte des eaux de drainage correspond à un ensemble de fossés ou de canalisations enterrées créés pour évacuer les eaux des zones drainées vers des exutoires (rivières, bétoires, talweg,..).

Les fossés et canalisations enterrées réalisées lors d’une même tranche de travaux et par un même maître d’ouvrage définissent un « réseau de collecte ». Toutefois, afin de tracer le parcours des eaux de drainage, il est nécessaire de redécouper ce « réseau » en « tronçons » dans nombreux cas :

  • à chaque connexion d’un objet sur le réseau (exemples : confluence de 2 reseaux, présence d’un bassin (« ouvrage annexe »), connexion d’une zone drainée (« unité de connexion »), connexion d’un réseau d’eau pluviale (« entrée annexe »), ou d’une sortie (« exutoire »)
  • à chaque changement de type (fossé ou canalisation entérée).

Chaque « réseau de collecte » est ainsi redécoupé en « tronçon de réseau », homogène du point de vue de son type : écoulement busé ou écoulement à ciel ouvert (la base de données utilise le terme le terme « écoulement à ciel ouvert » plutôt que « fossé » car ce dernier peut avoir une signification réglementaire).

Les deux illustrations ci-dessous présentent un exemple de découpage d’un réseau de collecte en quatre tronçons de réseau de collecte du fait de la présence d’une bétoire et de la connexion de deux unités drainées :

Réseau de collecte Y


Réseau de collecte Y redecoupé en 4 tronçons Y1 Y2 Y3 et Y4

Il est fréquent que des bétoires soient présentes au sein du réseau de collecte. Généralement, ces bétoires ont un débit   d’absorption d’eau limité et variable dans le temps. Par conséquent, elles constituent des points de diffluence de l’écoulement (une partie de l’écoulement rentre dans la bétoire, une autre partie peut continuer son trajet dans le réseau de collecte). Le karst est par ailleurs évolutif et des nouvelles bétoires peuvent apparaître après que le réseau de collecte ait été créé. Il est donc prévu le redécoupage d’un tronçon en deux lorsqu’une bétoire apparaît sur un tronçon.

Définitions

Réseau de collecte : linéaire de collecte des eaux issues des dispositifs de drainage, représenté par un ou plusieurs tronçons, , réalisés par un même maître d’ouvrage lors d’une même phase de travaux et mentionnés sur le même plan de projet ou de récolement.

Tronçon de réseau de collecte : : portion du réseau de collecte des eaux de drainage, homogène du point de vue de son « type » (écoulement à ciel ouvert ou busé) et de son diamètre (s’il est connu), sans confluence ni diffluence, sans bétoire, ni unité de connexion, ni ouvrage annexe, ni entrée annexe, entre son point amont et son point aval.

Regard indiquant la présence d’un collecteur de drainage enterré indiqué comme « écoulement busé » dans la base

Ouvrage annexe

Ouvrage annexe  : Les ouvrages annexes sont des ouvrages de rétention (mares ou bassins) dans lesquels transitent les eaux de drainage.

Exemple d’un « ouvrage annexe » : bassin de rétention collectant des eaux de drainage

Exutoire des réseaux

Exutoire :point constituant le nœud terminal du réseau de drainage et de collecte. Il s’agit du premier élément extérieur au réseau qui en reçoit les eaux.
Les exutoires peuvent être des bétoires, des puits   d’infiltration, des marnières, des cours d’eau, des vallées sèches, des fossés, voire même la mer…

Exemple d’« éxutoire » : bétoires dans et à proximité d’un réseau de drainage (dans ce cas, le réseau de drainage a court-circuité la bétoire existante mais d’autres bétoires se sont ouvertes ultérieurement dans le fond du « fossé »)

Certains exutoires existent déjà en tant qu’objet dans d’autres bases de données. Dans ce cas, la base de données drainage conserve le lien avec la base de données existante, qui peut contenir des informations complémentaires sur l’exutoire.
Ce choix implique de compléter ou de mettre à jour la base de données existante si l’exutoire saisi dans la BD Drainage n’y figure pas ou est mal géolocalisé.

Liens avec d’autres bases de données existantes recensant aussi les exutoires de la base de données drainage

Entrée annexe

Entrée annexe :point matérialisant sur le réseau de collecte une arrivée d’eau autre qu’une eau de drainage agricole. Exemple : avaloir de route, connexion d’un réseau pluvial, rejet d’une station d’épuration, rejet d’assainissement non collectif  , d’effluents,…
On distingue pour chaque « entrée annexe » :

  • son type : fossé de bord de route, avaloir, canalisation…
  • le ou les type(s) d’eau qu’elle peut apporter au réseau de drainage : eaux pluviales, eaux usées traitées, …
Exemple d’ « entrée annexe » : rejet des eaux traitées d’une station d’épuration dans un réseau de drainage

En plus des objets cartographiques la base de données contient des informations complémentaires :

Maître d’ouvrage des travaux

Maître d’ouvrage des travaux : Commanditaire de travaux ou d’un document (étude, …).
Dans le cas d’un maître d’ouvrage privé, le nom du maître d’ouvrage n’est pas intégré dans la base de données pour des raisons de confidentialité.

Documents scannés

Documents scannés  : référence bibliographique apportant des informations sur un ou plusieurs objets de la base de données.

Exemple de documents scannés : extrait de plan de réseau de drainage (SIA du Pays d’Ouche 1991)

Il peut s’agir de documents ayant permis de renseigner la base de données (plan de récolement scanné, couche SIG, relevé terrain…), ou tous documents pouvant apporter des informations complémentaires (photos, notes de calcul…).

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