Prélèvements agricoles

Les activités agricoles nécessitent des prélèvements d’eau pour l’irrigation des cultures (grandes cultures, activités maraîchères…), et dans une moindre mesure pour l’élevage (abreuvage du bétail).

Situation dans le bassin Seine-Normandie

En Seine-Normandie, l’irrigation, qui concerne 4 900 exploitants (soit 6 % des exploitations) et environ 320 000 ha en 2010 (données de l’RGA 2010 et l’Etat des Lieux 2013), a pour principaux objectifs d’augmenter le rendement des cultures et parfois la qualité des produits, de régulariser la production et d’introduire des cultures sensibles aux déficits hydriques. Les prélèvements seraient d’origine souterraine à 93%.

Les réseaux individuels restent le principal mode d’irrigation. Les grandes cultures les plus irriguées sont la pomme de terre (46% des surfaces), le blé dur (34% des surfaces), le maïs grain et le maïs fourrage et la betterave industrielle (10% des surfaces).

Le premier secteur irrigué du bassin en volume et en surface est la Beauce, dont environ moitié est partagée avec le bassin Loire-Bretagne (données de l’Etat des Lieux 2013).
Un SAGE est consacré à ce secteur, le SAGE Nappe de Beauce et ses milieux aquatiques associés, et des études ont été consacrées sur les prélèvements de cette nappe (forages proximaux par exemple).

Part des cultures l’irriguées dans la SAU en 2010 (AESN, Etat des Lieux 2013, RA 2010)

Les impacts sur les eaux souterraines

Concernant la consommation en eau pour l’irrigation, elle est variable dans le temps car dépendante des conditions climatiques. A titre d’exemple, sur le bassin Seine-Normandie, en 1997, ils étaient de 102 millions de mètres cubes ; en 2003 - année de la canicule -, ils ont atteint 206 millions. Depuis l’année humide de 2007, la succession de 4 années de précipitations   inférieures à la normale a a conduit à une augmentation de ces prélèvements.
Cependant, bien que les conditions climatiques ont un rôle, on observe tout de même globalement depuis plusieurs années une progression des prélèvements du fait de l’augmentation des surfaces drainées.
De plus, bien que minoritaire sur la totalité de l’année, les prélèvements agricoles se concentrent lors de la période critique d’étiage ce qui accroit l’impact :

  • physique direct sur le niveau des nappes et sur le débit   des cours d’eau
  • écologique indirect sur les écosystèmes liés aux eaux souterraines par réduction des échanges nappe / rivière / zone humide  .

C’est pourquoi des études sont menées à l’échelle du bassin versant afin de déterminer si le « volume consommé » (prélèvements en eau) est important par rapport au volume de ressource disponible : les études « volumes prélevables ».

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Agriculture dans le bassin Seine-Normandie