Les cultures du Bassin Seine-Normandie
Le bassin est spécialisé en grandes cultures : les céréales et oléoprotéagineux (COP) dominent le cœur du bassin, couvrant 3,5 millions d’ ha, soit 66% de la SAU (Surface Agricole Utile ) du bassin en 2010. Le blé est la première culture du bassin et occupe près de la moitié des surfaces cultivées en COP, soit 29% de la SAU du bassin.
Un quart de la dimension économique agricole nationale
En 2010, le bassin compte 79 500 exploitations agricoles, majoritairement gérées en fermage et réparties sur 5,7 millions d’hectares, soit 60,3% de la surface du bassin. L’agriculture joue de ce fait un rôle primordial dans l’aménagement du paysage et du territoire. Tout en ne représentant que 16% des exploitations françaises, les exploitations du bassin constituent 22% de la dimension économique agricole nationale en termede Production Brute Standard (PBS).
Une régionalisation importante des productions
L’agriculture du bassin résulte d’une tendance globale, depuis 1970, à la spécialisation vers les grandes cultures industrielles à haute valeur ajoutée (betterave, colza, pomme de terre…), parallèlement à une concentration des activités céréalières au sud-ouest et de l’activité d’élevage en bordure de bassin (Basse-Normandie, amont des bassins Seine, Marne et Oise). L’activité viticole se distingue dans la Marne , en Bourgogne et en Champagne, accroissant les risques d’érosion et de ruissellement et posant le problème de rejets concentrés et saisonniers ; cette activité, qui n’occupe que 0,6% de la surface agricole représente cependant 17% de la valeur ajoutée agricole du bassin.
L’implantation des différents types d’agriculture est fortement corrélée avec les facteurs pédoclimatiques du bassin et suit de ce fait un schéma concentrique :
- le centre du bassin, où les conditions pédo-climatiques sont les plus favorables, est occupé par des grandes cultures qui ont un poids important à l’échelle du bassin (60% de la SAU, 45% de la valeur ajoutée) ainsi que par des cultures industrielles ;
- en périphérie du bassin se trouvent des régions plus spécialisées dans l’élevage bovin (Morvan, Basse-Normandie, Thiérache) ;
- dans les zones intermédiaires, les systèmes d’exploitation de « transition » en polyculture-élevage prédominent.
Le développement des grandes cultures sur le bassin Seine-Normandie favorise :
- la spécialisation des filières et donc la monoculture, ce qui a des effets sur l’environnement (lessivage de l’azote dans les sols, ruissellement, érosion…) ;
- l’utilisation croissante des produits phytosanitaires (herbicides, fongicides ou insecticides) ;
- l’augmentation de la consommation d’eau qui crée des déséquilibres dans le milieu naturel.
Orientations Technico-économiques des Exploitations (OTEX)
La classification européenne des Orientations Technico-économiques des Exploitations (OTEX) permet de décrire la diversité des systèmes de production agricoles du bassin et leurs évolutions. Cette classification typologique est renseignée dans les recensements agricoles de 1970, 1979, 1988, 2000 et 2010.
Les différents types de productions agricoles sont traduits par une unité commune à l’aide de coefficients de marge brute standard (MBS), qui représentent la différence entre la valeur standard de la production et les coûts spécifiques associés à cette production. Chaque coefficient se rapporte à un hectare de culture ou à une tête de cheptel. La part relative des MBS des différentes productions dans la MBS totale permet de classer chaque exploitation dans une orientation technico-économique des exploitations (OTEX) en fonction de sa spécialisation.
Carte des OTEX du bassin Seine-Normandie en 2010
Les informations concernant les OTEX en 2010 sont disponibles sur le site internet Agreste du Ministère en charge de l’Agriculture.
Dans le cadre de l’Etat des Lieux 2013, une carte montrant l’évolution des OTEX entre 2000 et 2010 a été réalisée :
Carte des OTEX du bassin Seine-Normandie en 2000
- Accès aux données SIG 2000 : service de téléchargement de couches SIG
La légende correspondant aux types d’OTEX est consultable ici