Synthèse
Au cours de la période septembre 2012 à décembre 2013, la situation des cours d’eau et des nappes s’est progressivement améliorée du fait d’une pluviométrie supérieure à la normale, à l’échelle du bassin Seine-Normandie.
La fin d’année hydrologique 2012 (septembre 2012) faisait état d’une situation dégradée par un bilan pluviométrique légèrement déficitaire depuis plusieurs années (10 % de déficit de lame d’eau en moyenne en septembre 2012). Les niveaux piézométriques et débits de base des rivières étaient globalement bas et situés sous les normales saisonnières. L’observatoire national des étiages (ONDE) faisait état d’une augmentation importante de stations en assec ou sans écoulement visible.
La pluviométrie excédentaire du mois d’octobre 2012 (rapport à la normale de 170 % en moyenne sur le bassin), a permis de résorber les déficits et de situer les débits au-dessus des normales.
Cette situation favorable a été génératrice de pluies efficaces abondantes permettant une amélioration des niveaux piézométriques. L’accentuation des précipitations de la deuxième décade de décembre 2012 (excédent moyen de 67 %) a permis de poursuivre la reconstitution des réserves en eau souterraine. La recharge hivernale 2012-2013 a été la plus importante depuis 10 ans.
Après un début d’année 2013 plutôt sec, bien que toutefois proche de la normale, le mois de mai a été très pluvieux (excédent de près de 70 %). Les fortes précipitations ont généré de fortes hydraulicités sur les bassins de la Seine amont et de la Marne . Intervenant sur un sol saturé, les pluies ont provoqué des crues de printemps exceptionnelles sur les rivières du bassin champenois. Ces crues interviennent alors que les grands lacs de Seine ont un taux de remplissage de l’ordre de 90 %, conforme aux règlements d’eau. Ces précipitations printanières ont eu un effet bénéfique prolongé sur les nappes ; la vidange estivale a souvent été ralentie et repoussée au début d’été 2013 permettant aux niveaux des nappes de se rapprocher de la normale.
À partir de juillet 2013, les débits ont nettement baissé, tout en restant proches des normales et la vidange estivale s’est progressivement généralisée à l’échelle du bassin. Pour les nappes peu réactives aux précipitations , certains secteurs n’ont enregistré aucune baisse significative des niveaux pendant la période estivale (la recharge atteint la nappe avec un retard important.
Exemple : la nappe de Beauce et partie est de la nappe de Champigny, nappe de la Craie en Bourgogne). Malgré ces conditions favorables, la situation restait sensible dans quelques secteurs du bassin : secteur nord de la nappe de Beauce, nappe de la Craie dans l’Eure et les Yvelines.
Les débits de base de l’étiage 2013 (à fin août 2013) sont représentatifs d’une année normale à quinquennale humide.
En fin d’année 2013, après un automne pluvieux et un mois de décembre plus sec précipitations déficitaires de 13 % en moyenne), la reprise de la recharge est quasiment généralisée sur tout le bassin et les niveaux sont proches ou supérieurs aux normales. Les débits mensuels étaient alors très supérieurs aux normales de saison, atteignant souvent les valeurs maximales connues.