Synthèse de l’année 2017
L’année 2017 débute dans un contexte climatique sec, qui perdure jusqu’à la fin de l’été. Partant d’une situation des débits des rivières déjà déficitaire en janvier, peu soutenus au printemps par les nappes mal rechargées, l’étiage 2017 a été à la fois précoce et long. Le niveau des nappes est généralement modérément bas, voire bas. Des situations de très bas niveau sont observées pendant l’été. À partir de septembre 2017 et jusqu’à la fin de l’année, la pluviométrie devient régulièrement excédentaire, la situation s’améliore donc sur le bassin.
Dans le prolongement d’une fin d’année 2016 sèche, l’année 2017 démarre par un mois de janvier avec un déficit pluviométrique marqué (39 % par rapport aux normales 1981-2010). Les débits des rivières sont globalement déficitaires pour la saison, notamment en Normandie, et les niveaux moyens des principales nappes du bassin Seine-Normandie sont généralement modérément bas. Les débits de prises des lacs-réservoirs ont été fortement limités, entraînant en début d’année un déficit de remplissage record dans les quatre lacs-réservoirs.
La situation reste similaire pendant le printemps 2017, les précipitations restant généralement déficitaires sur le bassin Seine-Normandie. Les débits des rivières se maintiennent à des valeurs acceptables et les niveaux moyens des principales nappes du bassin Seine-Normandie restent généralement modérément bas. Les lacs-réservoirs atteignent tout de même un remplissage de 92 % de la capacité normale des lacs.
L’été 2017 accentue la tendance à la baisse tant d’un point de vue climatique, hydrologique et hydrogéologique. La sécheresse est accentuée par les épisodes caniculaires de juin et d’août. Les débits des rivières accusent une très forte baisse jusqu’en juillet. L’Observatoire nationale des étiages (ONDE) montre qu’en mai 2017, plus de 91% des stations présentent un écoulement visible. En août 2017, 25 % des stations observées sont en rupture d’écoulement ou en assec. La restitution des lacs-réservoirs est anticipée de plus d’un mois par rapport à la date théorique du 1er juillet. Les niveaux moyens des principales nappes du bassin Seine-Normandie restent modérément bas, voire deviennent bas. Aux extrémités du bassin, les niveaux moyens de la nappe de la craie normande et picarde et particulièrement de la nappe de la craie champenoise peuvent même être très bas.
À partir de septembre 2017, la tendance s’inverse. Les mois de septembre et de décembre présentent des excédents notables de pluviométrie (54 % et 44 % respectivement). La situation des débits des rivières, stabilisée en août et en septembre, s’améliore très progressivement mais perdure jusque fin novembre notamment en Normandie (Pays de Caux) et dans le bassin de l’Yonne (Armançon, Serein) et de la Seine amont (Herbissonne). La recharge des nappes s’observe en automne 2017 et permet d’améliorer la situation de remplissage des nappes.