Bulletin de situation hydrologique du bassin Seine-Normandie de l’année 2015

Le bulletin de situation hydrologique du bassin Seine-Normandie de l’année 2015 est maintenant accessible sur le SIGES Seine-Normandie.

Ce bulletin est téléchargeable dans la rubrique dédiée « Bulletins de situation de nappes »

Synthèse de l’année 2015

Au cours de l’année 2015, le déficit pluviométrique annuel (déficit de 14 % comparé à la normale annuelle de 1981- 2010) a provoqué une dégradation progressive de l’état des nappes et des débits des cours d’eau, à l’échelle du bassin Seine-Normandie. En particulier, le mois de décembre très sec a engendré une baisse généralisée des débits.

En début d’année 2015, la situation des débits moyens et des nappes du bassin était globalement proche de la normale, conséquence de deux années hydrologiques 2013 et 2014 assez humides et d’une pluviométrie légèrement excédentaire au mois de janvier (+ 8 % de précipitations   en moyenne). Toutefois, la recharge hivernale a été moindre que les années précédentes et s’est essoufflée prématurément, notamment au centre du bassin.

La tendance s’est inversée entre les mois de mars et d’avril. La vidange des nappes s’est amorcée progressivement au cours du printemps et les débits mensuels étaient globalement en baisse ou stables (Seine amont), selon la répartition des précipitations  . Malgré un cumul pluviométrique déficitaire, les débits mensuels, comme le niveau des nappes, restaient proches de la normale.

Les pluies de début mai ont conduit à des hydraulicités des cours d’eau en hausse, supérieures à 1 sur quasiment l’ensemble du bassin. L’Observatoire national des étiages (ONDE) montrait que 95 % des stations observées sur le bassin résentaient un écoulement visible en mai. De fortes crues ont été observées en amont des prises des lacs réservoirs de Champagne, avec des périodes de retour de 2 à 5 ans.

Suite à un premier semestre sec, la situation s’est progressivement dégradée à partir du mois de juin, de façon plus marquée dans la partie centrale et à l’est du bassin. Les précipitations   étaient très déficitaires en juin (- 62 %) et en juillet (- 48 %) entrainant des débits mensuels en très nette baisse sur l’ensemble des points. En juillet, 90 % des 74 stations ONDE en rupture d’écoulement ou en assec étaient localisées dans le centre et l’est du bassin. Les restitutions des lacs réservoirs ont alors été progressivement renforcées au cours de la saison estivale pour compenser le tarissement naturel des cours d’eau. L’ensemble des nappes à forte inertie bénéficiaient encore de l’excellente recharge depuis fin 2012 mais à l’inverse, les nappes plus réactives présentaient déjà des niveaux sous les normales.

En août et septembre, les apports pluviométriques importants n’ont pas eu d’effet significatif sur les nappes mais ont stabilisé la situation des cours d’eau.

Le déficit pluviométrique du mois d’octobre a engendré une chute des hydraulicités des cours d’eau. La situation la plus critique se situait sur les bassins de la Seine amont, de l’Yonne et du Loing où un soutien d’étiage tardif a été prolongé jusque fin novembre par les Grands Lacs de Seine.

Cette situation s’est aggravée en décembre où le déficit de précipitations   était proche de 60 % en moyenne à l’échelle du bassin. Les hydraulicités déjà faibles sont descendues en-dessous de 0,5 sur une grande partie des cours d’eau. Les faibles débits enregistrés ont fortement limité les prises des lacs réservoirs, entrainant un déficit significatif dans les ouvrages. La vidange estivale des nappes a perduré jusqu’en fin d’année, seuls quelques piézomètres présentaient une reprise notable de la recharge en décembre 2015.

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